Les confidences étonnantes de Jean-Luc Delarue : "Oui, je suis célibataire..."
Mercredi,
après son émission Toute une histoire, Jean-Luc Delarue s'est prêté à
un chat vidéo en direct sur le site de France 2.fr.
L'animateur qui, vous commencez à le savoir, vit une période
difficile entre sa vie personnelle, ses différents dérapages et les
soucis d'ordre professionnel (on raconte que Ça se discute ne reviendra
pas à la rentrée), a décidé de se donner en pâture à ses
téléspectateurs. Il avait prévenu, il répondrait à toutes les
questions... ou presque ! Une heure et demi de tête à tête via un écran
d'ordinateur. Un moment d'intimité particulier... que les pro de la
com' devraient utiliser plus souvent.
C'est ainsi que JLD a répondu et s'est exprimé sur sa sincérité :
"Je tourne environ dix émissions par semaine. J'essaye d'être le plus
sincère possible. On m'a toujours dit que la caméra voyait tout. Si je
n'étais pas sincère, ça se verrait [...] Après il y a des coups de
coeur amicaux, amoureux... Parfois ça passe moins bien. Je dois avouer
que j'ai du mal à rester neutre. Lorsqu'il est question de racisme ou
que les invités défendent des idées sectaires, je ne peux pas laisser
faire".
Et à l'animateur de poursuivre : "Les témoignages des invités (qu'il
a dû délaisser il y a peu) m'aident beaucoup dans ma vie personnelle.
[...] Après de savoir si je suis adulte dans ma vie d'adulte... ça
dépend [...] vous savez ce qu'on dit, c'est le cordonnier qui est
souvent le plus mal chaussé."
Evidemment, Jean-Luc, assez naturel, bien qu'un peu tendu, s'est vu
interroger par ses téléspectatrices sur sa vie privée - un sujet
habituellement tabou. "A la question : suis-je célibataire, je peux
répondre que oui, en ce sens que je ne suis pas marié. Après, pour
savoir si je suis seul... J'ai pour habitude de ne pas poser de
questions à mes invités auxquelles ils ne souhaitent pas répondre..."
Il est vrai que derrière ses deux écrans d'ordinateur, et aidé de sa
collaboratrice Sabrina (avec laquelle il sera sec une ou deux fois),
l'animateur est plus "accessible". Pas de lumière, de maquillage, ou de
caméras en nombre, juste JLD et ses téléspectateurs-internautes.
Certainement une image moins biaisée de la réalité. Alors d'accord,
Delarue est un peu speed (les téléspectateurs lui demandent souvent
d'articuler et de parler moins vite), un brin barré (qui ne l'est pas
dans ce métier ?) mais finalement assez touchant.
"Le jour plus beau jour de ma vie ? J'espère que cela sera le jour
où je mourrai. Je me dirai c'était bien, mais j'aurais pu mieux faire."
Cette phrase semble avoir choqué certains journalistes. Mais Delarue,
très marqué par la mort de Claude Berri, l'entend certainement au sens
de l'oeuvre accomplie. Après tout, ce n'est pas si bête. Si au dernier
jour de notre vie, on voit vraiment défiler tous les moments qui l'ont
marquée. Ça doit être un sacré jour !
Assez spontané dans ses réponses (comment faire autrement quand on
est bombardé de plusieurs centaines d'interrogations), on sent
cependant que les temps sont durs et que Delarue aimerait éviter tout
nouveau scandale... Après avoir demandé un verre d'eau, il lâche : "En
fait ce n'est pas de l'eau, c'est de la vodka pure... Non, c'est de
l'eau, c'est de l'eau, c'est de l'eau... Pas de deuxième degré."
Outre le cinéma, dont il avait déjà dit qu'il aimerait en faire en
tant que producteur, Jean-Luc confie vouloir écrire un récit de
l'évolution de la télé, sur "la façon de donner la parole à travers
(s)on expérience".
Après 1h28, l'interview s'achève, avec le sentiment très fort que
Jean-Luc n'est plus un étranger, mais bien un homme normal, avec ses
forces... et ses failles.